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05/11/2012

Jean-Claude Pirotte, Revermont

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L'air de la rue ce sont les miasmes

respirés par les électeurs l'eau croupie

de leurs ablutions empoisonne les chats

un cadavre de pigeon roule à l'égout

 

j'aurai vu cela de mon vivant dit l'homme

qui s'attarde et pose son sac au pied du mur

il se parle à lui même car il est seul

mais des yeux morts le surveillent

 

ce ne sont pas les yeux des morts pas encore

mais ceux des vivants les complices

qui espèrent voir enchaîner cet homme

par les gardiens des puanteurs légales

 

 

Jean-Claude Pirotte, Revermont, Le temps qu'il fait,

2008, p. 68.

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