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17/04/2013

Frédéric Wandelère, La Compagnie capricieuse

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La sauterelle

 

Chaque automne la même sauterelle

Des jardins saute le mur et la route

Pour se retrouver chez elle chez moi.

Patiente à ma fenêtre, sans doute,

Elle trouverait le moyen d'entrer,

Moi celui de la reprendre, le soir,

Car je l'invite, mettons, à dîner

D'herbe et de feuillage sur un mouchoir

 

Papillon

 

Même ses ailes au bout du compte

Lui pèsent quand je le relève

De mes mains. La route s'enlève

Pour notre convoi, et je monte

 

                     *

 

Je ne sais vraiment pas pourquoi

Je n'ai plus de fourmis chez moi ;

Les escargots c'est par erreur

Qu'ils voyagent parmi les fleurs.

 

Le soir, les papillons

Tournent dans la maison.

Le chien dort, les chats rodent

La nuit près d'Anne-Claude.

 

Feu le chat

 

Il est mort depuis si longtemps.

Son fantôme a pris place non

Loin de nous dans notre maison

Et le silence comme avant

 

Frédéric Wandelère, La Compagnie capricieuse,

La Dogana, 2012, p. 14, 15, 16, 18.