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17/04/2024

Ossip Mandelstam, Simple promesse

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Le poirier a tiré sur moi, le merisier,

De leur force friable, sans jamais me rater.

 

Les rappes et les étoiles, les étoiles et le feuillage,

Dans quelle floraison le vrai ? quel est ce pouvoir en partage ?

 

Que ce soit aile ou fleur — blancheur d’air, cela frappe

Contre l’air, assommé par la massue des grappes.

 

Et de ce parfum double la farouche suavité

Bataille, se prolonge, mélangée, fragmentée.

 

                                            4 mai 1937, Voronèje

 

Ossip Mandelstam, Simple promesse

(choix 1908-1937), traduction P. Jaccottet,

L.Martinez, J-C/ Schneider, La Dogana, p. 140.

17/08/2017

Karel Čapek, L'année du jardinier

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Septembre

 

   À sa manière — du point de vue du jardinier — septembre est un mois béni et excellent, non seulement parce que c’est le mois des asters d’automne et des chrysanthèmes d’Inde, non seulement à cause de vous, dahlias doubles lourds et écrasants : sachez, gens incrédules, que septembre est le mois d’élection pour tout ce qui fleurit une seconde fois, c’est le mois de la seconde floraison, le mois du cep mûrissant. Tout cela, ce sont les privilèges mystérieux du mois de septembre, pleins d’ue signification profonde. Par dessus tout cela, septembre est le mois où la terre s’ouvre de nouveau, de sorte que nous pouvons de nouveau planter. Il faut maintenant mettre en terre tout ce qui doit être planté pour le printemps, ce qui nous fournit à nous, jardiniers, l’occasion de courir chez les marchands pour regarder leurs cultures et choisir des trésors pour le printemps prochain.

 

Karel Čapek, L’année du jardinier (1929), traduction du tchèque Joseph Gagnaire, 10/18, 2000, p. 106.