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12/06/2025

Cécile A. Holdban, Le Rêve de Dostoïevski

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Débordements

 

Quand le temps ruisselle

sans autres canaux pour couler

que les rigoles du trottoir

d’un dimanche soir de novembre

que chacun se presse chez soi ou aux machines

que chaque geste est dilatoire

les étourneaux

malgré les ombres longues

font leur chemin d’anges citadins

sans que nos yeux les regardent

entre les immeubles et la Seine

un bourdon bleu sur un pavé

une fleur hors saison

qui se soucie encore,

dans ce temps trop humain, de tous ces à-côtés

de ces notes un peu tombées du chœur des villes

de ces battements sourds, de tous ces petits riens

où va encore la vie.

 

Cécile A. Holdban, Le Rêve de Dostoïevski,

Arfuyen, 2025, p. 73.

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