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21/01/2024

Pierre Chappuis, Le noir de l'été

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              Naissance de l’ennui

 

Ce qu’il croyait rejoindre en se mettant en route (l’été, lé belle insouciance de l’été), des forces adverses l’en éloignent sournoisement pour l’ankyloser toujours davantage, néfastes harassantes, bien plus incontournable que, dans sa  fougue, le vent. Toujours devant lui la même distance infranchie.

 

L’enfance, irrémédiablement une lézarde vient d’y  porter atteinte, la première par où s’infiltre la lèpre de la solitude.

Les lieux, portant les mêmes, lieux de toujours (comment, en un instant, défigurés ?), le temps, les lieux en partent, irascible, la marque. La garderont.

 

Nulle aide, nul attrait, nulle part.

Voix, inéluctablement (où donc aller ?), chaque tour de roue (à quoi bon ?) se fait plus pesant comme cs, au lieu d’avancer, soudain misérable, il reculait.

(…) 

Pierre Chappuis, Le noir de l’été, La Dogana, 2002, p.15-16.

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