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23/03/2023

Judith Chavanne, De mémoire et de vent

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Rêves et projets que l’on forma

à notre insu parfois

sont comme fantômes ou brumes d’automne

quand le soleil est trop incertain,

trop faible pour les dissiper.

 

Ce sont présences qui nous environnent

marchent à nos côtés ;

on en conçoit de l’inquiétude,

loin de se sentir épaulés.

 

on sent qu’elles ont part à notre existence,

qu’il faudrait vivre la vie

à leur ressemblance, mais

d’elles à ce qu’aujourd’hui nous sommes,

ce sont promesses perdues.

 

Judith Chavanne, De mémoire et de vent,

L’herbe qui tremble, 2023, p. 41.

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