17/09/2020
Laurent Albarracin, Sonnets de contrebande
Prendre une clochette pour de l’argent content
N’est certes pas commettre une bien grande erreur.
Il est parfois plus de vérité dans un leurre
Si l’on prend celui-ci pour midi au cadran,
Car il faut bercer les illusions qui nous bernent,
C’est le meilleur moyen de les circonvenir.
Et dans le but de ne pas trop con devenir,
Vidons nos vessies pour éclairer nos lanternes.
Tomber dans le panneau miraculeusement
Arrive à qui est naïf délibérément.
Cela survient quand le mot fait fourcher la chose
Et que bifide elle se darde et se regarde
En chien de faïence, stupéfaite, hagarde,
Elle correspond quand à soi-même s’oppose.
Laurent Albarracin, Sonnets de contrebande, dans
Place de la Sorbonne, n° 8, mai 2018, p. 46.
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