16/07/2020
Edoardo Sanguineti, Corollaire
gravez-les en toutes lettres, lecteurs testamentaires (c’est à mes écoliers que je parle,
mes hypocrites enfants, les philoprolétaires qui me ressemblent tant, innombrables,
désormais comme les grains de sable de mon désrt vide), ces paroles miennes, sur ma tombe,
avec la salive, en vous trempant un doigt dans la bouche : (comme je le trempe maintenant,
entre les excessifs abcès de mes gencives glacées) :
j’en ai joui, moi, de ma vie :
Edoardo Sanguineti, Corollaire, traduction Patrizia Atzei et Benoît Casas, NOUS, 2013, p. 15.
Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edoardo sanguineti, corollaire, testament, désert | Facebook |
Les commentaires sont fermés.