24/06/2020
Jean Ristat, La Mort de l'aimé
La Mort de l’aimé, VI
Sur les bords de la loire j’ai perdu mon cœur
Et les flots paresseux ne m’ont rien rendu
L’oiseau ne m’a pas entendu qui s’endort au
Couchant mais qui donc possède sinon le vent
Je me suis enivré sur les bords de la loire
Le vin noir ne m’a rien donné que des larmes
Le sommeil et la froidure comme on voit aux
Gisants dans les églises où brûle l’encens
Sur les bords de la loire pas de pitié
On est vieux sans amour et comme un chien qui traîne
À la recherche d’une âme qui vive et tremble
Ici ou ailleurs que m’importe le désert
Jean Ristat, La Mort de l’aimé (1998) dans Ode pour hâter la venue du printemps, Poésie / Gallimard, 2008, p. 134-135.
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