29/06/2019
Hester Knibbe, Archaïques les animaux
Il y a toujours
Il y a toujours une première
appréhension. Dans les baies ça fermente sec, soûls
des oiseaux tanguent au-dessus de l’argousier, au plafond
pendent encore dans des toiles
de l’été des mouches mortes
racornies poussiéreuses.
Mais il est déjà trop tard pour sauver l’âme d’une cigale.
Le moût se clarifie
et se laisse boire, nous transvasons les bouteilles
dans les verres, laissons le dépôt pour des jours moins fastes
et trinquons
myopes à un avenir rouillé.
Hester Knibbe, Archaïques les animaux, traduction du néerlandais
Kim Andrings et Daniel Cunin, éditions Unes, 2019, p. 67.
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