07/07/2018
Fabiano Alborghetti, La rive opposée (dix ans après)
Marges, frontières qu’il ne faut pas encore
ignorer : c’est l’espace du camp concédé aux moments de paix.
Certains rescapés interrogeaient
l’infirmière et montraient des photos. D’autres
sous les toiles. La puanteur de la vie perdue est la même partout.
Ici Dieu n’a pas le temps apparemment
de mettre fin aux opposés. Et les arrivées, les tentes et les voiles
tendus sur les visages et les soldats
au casque bleu qui observent
l’absence de toute pudeur, et si la vie continue…
(Nura, 27 ans, Afgooye, Somalie)
Fabiano Alborghetti, La rive opposée (dix ans plus tard), éditions d’en bas, 2018, p. 31.
05:00 Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabiano alborghetti, la rive opposée (dix ans plus tard), migrant | Facebook |
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