15/07/2015
Mira Wladir, L'invention de la légèreté
Le lieu
un matin
ce que c’est
il faut encore l’apprendre
une teinte qui bouge
dans la fuite de l’œil
une teinte en fuite
qui fait matin
ce que c’est
on l’apprendra peut-être
dans un morceau tombé
*
au début devient le lieu
autre début
à cheval
dans le fond de nos ventres
on touche la tiédeur de la pierre
cette teinte qui court
dorée
sur le rein gris du mur
*
frôlement
au-dessus du cri ou dedans
un bruit qu'on n'avait pas perçu encore
de l'aile
ou de l'eau
même
Un bruit qui glisse
sous le sang
on découvre cela
sur le corps
de l'humide léger
plus clair que du rouge
le rêve aussi il faut l'apprendre
l'amour
comme un jonc brun tendu qui crisse
[...]
Mira Wladir, L’invention de la légèreté, éditions
Empreintes, 2015, p. 37-38.
Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mira wladir, l'invention de la légèreté, le lieu, matin, cri, bruit | Facebook |
Les commentaires sont fermés.