16/02/2013
Marina Tsvétaïéva, Le Ciel brûle, suivi de Tentative de jalousie
Les nuits sans celui qu'on aime — et les nuits
Avec celui qu'on n'aime pas, et les grandes étoiles
Au-dessus de la tête en feu et les mains
Qui se tendent vers Celui —
Qui n'est pas — qui ne sera jamais,
Qui ne peut être — et celui qui le doit...
Et l'enfant qui pleure le héros
Et le héros qui pleure l'enfants,
Et les grandes montagnes de pierre
Sur la poitrine de celui qui doit — en bas...
Je sais tout ce qui fut, tout ce qui sera,
Je connais ce mystère sourd-muet
Que dans la langue menteuse et noire
Des humains — on appelle la vie.
Marina Tsvétaïéva, Le Ciel brûle, suivi de Tentative de jalousie,
Préface de Zéno Bianu, Traduction de Pierre Léon et
d'Éve Malleret, Poésie / Gallimard, 1999, p. 79.
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