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28/05/2011

Eugène Pottier, La Commune n'est pas morte...

 

 

En souvenir de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871) au cours de laquelle l'armée du gouvernement Thiers établi à Versailles a massacré des milliers de Communards à Paris, la répression s'achevant par des exécutions au cimetière du Père Lachaise, avant l'envoi au bagne des Communards survivants.


eugène pottier,la commune de paris

 

 Eugène Pottier (1816-1887) a participé à la Révolution de 1848, puis de manière très active à la Commune de Paris. Après la Semaine sanglante, il se cache dans Paris et écrit L’Internationale. Il se réfugie en Angleterre, puis aux Etats-Unis où il organise une structure d’aide aux déportés de la Commune. Condamné à mort par contumace en 1873, il revient en France en 1880 après l’amnistie. On peut lire ses poèmes et chansons sur Wikisource et des extraits sur le site de la Bibliothèque de Lisieux. Ses Œuvres complètes, rassemblées, présentées et annotées par Pierre Brochon (éditions François Maspero, 1966), sont épuisées.

 


 

 

À tous (sauf les bandits & Cie) : tous en chœur !

 

On l'a tuée à coups de Chassepot
À coups de mitrailleuse
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte

(Refrain, bis)
Tout ça n'empêche pas, Nicolas, 
Qu' la Commune n'est pas morte !

Comme faucheurs rasant un pré
Comme on abat des pommes
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent mille hommes
Et les cent mille assassinats
Voyez ce que ça rapporte

(Refrain, bis)

On a bien fusillé Varlin, 
Flourens, Duval, Millière, 
Ferré, Rigault, Tony Moilin, 
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l'aorte

(Refrain, bis)

Ils ont fait acte de bandits
Comptant sur le silence
Achevé les blessés dans leur lit
Dans leur lit d'ambulance
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte

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(Refrain, bis)

Les journalistes policiers
Marchands de calomnies
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d'ignominie
Les Maxime Ducamp, les Dumas
Ont vomi leur eau-forte

(Refrain, bis)

C'est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes
A l'enterrement de Vallès
Ils en étaient tout bêtes
Fait est qu'on était un fier tas
A lui servir d'escorte

(Refrain, bis)
C'qui prouve en tous cas, Nicolas, 
Qu' la Commune n'est pas morte !

Bref, tout ça prouve au combattant
Qu' Marianne a la peau brune
Du chien dans l'ventre et qu'il est temps
D'crier "Vive la Commune !"
Et ça prouve à tous les Judas
Qu' si ça marche de la sorte

(Refrain, bis)
Ils sentiront dans peu, nom de Dieu, 
Qu'la Commune n'est pas morte !

eugène pottier,la commune de paris

 

 

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