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08/11/2022

Cioran, Aveux et anathèmes

 

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On n’habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c’est cela et rien d’autre.

 

Les religions, comme les idéologies qui en ont hérité les vices, se réduisent à des croisades contre l’humour.

 

La ponctualité, variété de la « folie du scrupule ». Pour être à l’heure, je serais capable de commettre un crime.

 

La critique est un contresens : il faut lire, non pour comprendre autrui mais pour se comprendre soi-même.

 

À Saint-Séverin, en écoutant, à l’orgue, L’Art de la fugue, je me disais et redisais : « Voilà la réfutation de tous mes anathèmes »

 

À Saint-Séverin, en écoutant, à l’orgue, L’Art de la fugue, je me disais et redisais : « Voilà la réfutation de tous mes anathèmes »

 

Cioran, Aveux et anathèmes, dans Œuvres, Pléiade /Gallimard, 2011, p. 1031, 1032, 1035, 1037, 1041.