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01/03/2018

Raymond Queneau, Le Chien à la mandoline

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Une révolution loupée en 1788

 

Lorsque sur le château la patine des âges

S’ébroue en ricanant parce qu’un menuisier

N’essuyant pas ses pieds ignore les usages

Comment les aurait-il puisqu’il est roturier

 

Alors les archiducs de moindres personnages

Et jusqu’au damoiseau devenu foutriquet

Remontant lentement le cours des épandages

Pour dedans le donjon pouvoir se réfugier

 

Mais  l‘homme était suivi de plus d’un acolyte

Celui qui fend la pierre et l’ardoise délite

Celui qui tord le fer et mâchonne l’acier

 

Ces ludions s’élevaient artisans ou d’élite

Puis tous durent descendre à cause du plombier

Réussissant enfin à boucher une fuite

 

Raymond Queneau, Le Chien à la mandoline,

Gallimard, 1965, p. 151-152.