04/12/2020
Antonio Prete (1939), Menhir
Pauvreté de la parole
L’existence peut-elle se faire alphabet,
son, verbe de présence ?
Le souffle de la terre et de la douleur
effleure la peau des syllabes,
ce n’est pas le sang et le corps de la langue,
mais seulement un hôte, passager.
La mer lèche à peine la lettre qui le dit.
Et le ciel s’éteint dans le mot qui l’accueille.
Antonio Prete, extrait de Menhir, traduction
Philippe di Meo, La Nouvelle Revue Française,
janvier 2008, p. 109.
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