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24/02/2016

Léon-Paul Fargue, D'après Paris

                                

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                            Fargue par Man Ray             

 

                                En autobus

 

   Mon voisin s’assied à ma gauche. Il laisse tomber sa canne sur moi et l’y laisse.

   Une grosse dame rit d’un rire terrible, avec une bouche pleine de parmesan. Me la voilà sur tribord.

   Elle pose entre ses jambes une ombrelle sans style et sans pommeau, dont la vis bordée de colle pointe entre ses doigts boulus.

   Elle parle tout haut et toute seule. Elle dit tout ce qu’elle pense et tout ce qu’elle va faire. Elle a trouvé un appartement, son escalier est clair comme bonjour.

[...]

   Il roule des machines qui font trembler les idylles de la ase au faîte, et qui finissent par faire tomber le bouquet...

 

Léon-Paul Fargue, D’après Paris, Gallimard, 1932, p. 49-50.