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05/12/2024

Olivier Barbarant, Partitas pour violon seul

             

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Petit matin

 

Le jeune plongeur arabe et sans papiers

d’un restaurant thaï au pied de la Butte

(sainte modernité métissée)

avec un français chancelant propose

de le rejoindre à l’aurore dans la salle

où ses patrons le claquemurent :

grande diagonale, courte extase ; deux univers

étanches qu’une urgence soudain rapproche,

le temps d’une brève étreinte

contre un rideau de fer abaissé.

 

Olivier Barbarant, Partitas pour violon seul,

Gallimard, 2024, p. 67.

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