09/11/2022
Jean-Claude Pirotte, Le promenoir magique
à la pluie
cinq ans déjà que je suis en cavale
seule la pluie m’identifie
la pluie qui se rit des gendarmes
m’aime d’un amour de jeune fille
je n’écris que pour elle en somme
ma nymphe aux voluptueux bras liquides
de Rethel à Carcassonne
ses cheveux frais lavent mes rides
elle m’enseigne à l’oreille
les charmes qui trompent les hommes
sur ma liberté la pluie veille
moi l’étourdi elle la grande personne
elle est mon beau temps ma bonne heure
ma gloire anonyme mon innocence
elle enroue et cingle les procureurs
mais pour mon plaisir elle danse
Jean-Claude Pirotte, Le promenoir magique,
La table ronde, 2009, p. 508.
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