Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/06/2022

Constantin Cavafy, janvier 1904 : deux versions

Constantin-Cavafy.jpg

Janvier 1904

 

Ah ! ces nuits de janvier

où je m’attarde à recréer par la pensée

les lointains instants : je te retrouve,

j’entends tes derniers mots, j’entends les premiers.

 

Nuits désespérées de janvier,

lorsque la vision fuit, me laissant seul.

 

Qu’elle s’évanouit vite !

plus d’arbres, de rues, de maisons de lumières ;

ton corps fait pour l’amour s(éteint, il se dissipe.

 

Constantin Cavafy, Jours anciens, traduction Bruno

Roy, Fata Morgana, 1978, np.

 

Janvier 1904

 

Ah ! ces nuits de janvier !

Quand je revis par la pensée

Les instants où je t’ai rencontré,

Que j’entends nos dernières paroles, et aussi les premières.

 

Ces nuits désespérées de janvier,

Quand la vision se dissipe et m’abandonne...

Comme elle a hâte de disparaître !

Les arbres, les rues, les maisons, les lumières, tout s’en va,

De même que ton visage aimé qui s’estompe et se perd.

 

Constantin Cavafy, Œuvres poétiques, traduction Socrate C. Zervos et

Patricia Portier, Imprimerie Nationale, 1991, np.

Les commentaires sont fermés.