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04/11/2018

André du Bouchet, Une lampe dans la lumière aride, Carnets 1949-1955

                                      André du Bouchet, Une lampe dans la lumière aride, Carnets 1949-1955, jouissance

On ne peut pas tout le temps manger, dormir comme les plantes que je vois ondoyer à travers la fenêtre. « Ondoyer », minime satisfaction imaginaire. Juste ce qui suffit pour m’empêcher de me tuer.

 

Jouissance bornée. On ne peut pas écrire des poèmes qui donnent de la jouissance. Ils deviennent incompréhensiblement faibles, s’étiolent immédiatement. La nourriture visible répugne. Les racines, les sources doivent être invisibles. Pas d’odeur de nourriture.

Dans le manque de satisfaction. C’est un travail de longue haleine.

 

André du Bouchet, Une lampe dans la lumière aride, Carnets 1949-1955, Le bruit du temps, 2011, p. 5.

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