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19/01/2017

Anne Calas, Honneur aux serrures

                                  calas_anne.jpg

Je me tais

devant les platanes nus

et le ciel presque [je me tais]

nuages brossés d’acier

totalement tendrement tragiquement aimés

bras levés, haut levés, dressés par dizaines érigés

invoquant, suppliant

intimant l’ordre intimidant

de t’aimer

 

 

Pourquoi prends-tu cet air pensif ?

parce que je pense à quelque chose

une chair neigeuse une lumière poudrée

une inadvertance rapide un

nuage d’inconscience

 

[je me tais parce que je n’ai plus rien à dire

 

Anne Calas, Honneur aux serrures, isabelle sauvage,

2016, p. 76-77.

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