28/12/2016
Eugène Guillevic, Accorder
Le rire de la saison
Des sacrilèges
Il en faudra
En toute saison.
Implacable autant
Que le rire de la saison
Par les gamins.
Une épeire, un buisson,
De l’herbe, un peu de vent.
Un passant qui hésite
À les déranger.
Un bois
Près de la rivière :
Les menhirs avant le cromlech.
Un ruisseau :
Il se couvrait de vert
Et de friselis.
Loisir de penser
Que ce ruisseau
Vient d’un paradis
Saluer le vallon.
Qu’il y remontera
Tout seul.
Eugène Guillevic, Accorder,
Gallimard, 2013, p. 223-224.
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