22/11/2014
Jaroslav Seifert, Sonnets de Prague, traduction Henri Deluy et Jean-Pierre Faye
Dès le printemps jusqu'à tard dans l'hiver
puis dans l'hiver encore jusqu'aux jours du printemps
quand le vent défait les dentelles blanches
et pare Prague d'une autre dentelle
c'est avril. Le soleil de la cruche
verse le lait. Viendront les baptêmes
prépare une petite branche de romarin
et dis où je vais te retrouver
et sous les arcades du Tyn
déjà je viens sa main dans ma main
au moment où elle déboutonne son gant
écoute les demi-heures qui sonnent
j'attends comme le bâton ou comme l'ombre
comme celui qui attend sous le parvis
Jaroslav Seifert, Sonnets de Prague, traduits par Henri
Deluy et Jean-Pierre Faye, Seghers, 1985, p. 15.
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