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06/09/2012

Guennadi Aïgui, degré : de stabilité, traduction Léon Robel

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        La forêt – par le bruit seul

 

 telles des miettes de fumier sec incolore nombreux

roulés par le vent sur la route !

et toi – calmé –

comme un puits dans le champ :

au milieu et à l’intérieur

 

et par les cheveux – comme les insectes sacrés

seul et nombreux !

et le village à peine se compose

comme ordures sur la neige

d’un froissement dans l’ouïe plus clair

comme quelque part soi-même

 

mais l’écoutant – pleurant ?

le condamné en lui on dirait de voir le permis

est coulé en le visage – des profondeurs !

orientant les traces de la pluie comme par un matin d’été

le long des joues et le long du cou

et le long de soi que l’on pleure

 

le long de soi comme d’un rose – par parties – du corps

et pourtant d’un rose !


 et ensuite de nouveau de la joue

 

Guennadi Aïgui, degré : de stabilité, traduction Léon Robel, in Collectif Change, Seghers/Laffont, septembre 1976, p. 62.

 

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