20/07/2012
Marc Guyon, Volis agonal
Il y a des roses
sous le givre, et le lilas
bourdonne, le jour s'ouvre
d'une caresse.
Luxe, chasteté, l'année
vient : à sa surface
la nue calme,
le roseau ivre.
*
Saisir le jour
à sa douleur ;
combien l'automne
est doux, grande
l'envolée des oiseaux.
Sommes dignes
d'une joie ?
*
Est-ce l'homme
que je croise, pense-t-il
l'avenir, sans une boucle
tendre, sans regard précieux
un instant ?
Les filles
jadis parfumées ?
Le bienfait
nous ne le voyons pas,
mais par le songe
illuminé.
Marc Guyon, Volis agonal, Gallimard,
1972, p. 18, 37, 75.
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