30/10/2011
George Oppen, Poésie complète, traduction Yves di Manno
Si tout partait en fumée
cette fumée
demeurerait
la contrée à
jamais sauvage la lumière du poème la lumière
empruntée du paysage et d’une série d’empreintes l’éloge
au loin
dans la foule
proche tout
ce qui est étrange les sources
les puits le poème ne commence
pas avec le mot
ni le sens mais les petites
entités qui nous
hantent dans les pierres et vaut toujours
moins que cela aidez-moi je suis
de ce peuple les brins
d’herbe se
touchent et dans leur peu
d’écart le poème
commence
George Oppen, Poésie complète, traduit par Yves di Manno, préface de Eliot Weinberger, Éditions Corti, 2011, p. 309-310.
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