22/06/2023
Francis Ponge, Pour un Malherbe
Paris 12 février 1955
Il faut évidemment noter l’importante influence de Sénèque à cette époque (sur Vauquelin déjà, puis sur Malherbe et Du Vair).
Influence explicable par le stoïcisme naturel aux grands esprits dans les époques de trouble et de fanatisme.
La maîtrise des passions donne en poésie la maîtrise de l’inspiration (ingenium soumis au judicium).
L’usage des règles (beaux préceptes) doit même être opposé à l’inspiration dès l’origine. Autre chose : de ce goût des beaux préceptes, des sentences, résulte une poésie gnomique.
C’est une fondation d’une raison qui est en but.
D’une raison, convaincante, frappante : donc, d’une réson.
Francis Ponge, Pour un Malherbe, dans Œuvres complètes, II, Pléiade / Gallimard, 2002, p. 140.
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