22/06/2020
Vittorio Sereni, Étoile variable
Lieu de travail
Ces marches où l’escalier fait un coude, tous
ces gens qui passent (et repassent chaque jour :
pour le travail) tournant au coin de l’escalier de la vie.
Usé
par ces réitérants le tapis à cet endroit
sous un froid reflet de lumière. L’hiver comme l’été
et là se refroidit
dans le guet-apens d’une pensée toujours semblable à elle-même
toujours prévue pour cet endroit
toujours pensée pareille
le regard qui là invariablement tombe
chaque jour chaque heure
d’années de travail d’années-lumière
de froid — comme toujours
là commence un automne.
Vittorio Sereni, Étoile variable, traduction P. Renard et B. Simeone, Verdier, 1981, p. 27.
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