31/08/2018
Max Jacob, Les pénitents en maillots roses
Sculpture, Douarnenez
Nocturne
Sifflet humide des crapauds
bruit des barques la nuit, des rames...
bruit d’un serpent dans les roseaux,
d’un rire étouffé par les mains,
bruit d’un corps lourd qui tombe à l’eau
bruit des pas discrets de la foule,
sous les arbres un bruit de sanglots,
le bruit au loin des saltimbanques.
Max Jacob, Les Pénitents en maillots roses (1925),
dans Ballades, Gallimard, 1970, p. 217.
05:00 Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES, Jacob Max | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : max jacob, les pénitents en maillots roses, ballades, nocturne | Facebook |
Commentaires
J'ai longtemps eu peur de lire Max Jacob, ce maudit, catholique, homosexuel, déporté. Et cité dans "Un diable au paradis" de Miller comme dernier soutien du pornographe astrologue du titre. Ça faisait beaucoup pour mon imagination. Mais en fait, c'est très bien, léger, inventif, drôle. Le contraire presque de la pesanteur que j'avais cru.
Écrit par : Roland | 31/08/2018
Les commentaires sont fermés.