31/07/2020
Volker Braun, Poèmes choisis
Eh bien donc je suis content
Eh bien donc je suis content
J’aspire l’air dans mes veines
Et j’ai encore mes cinq sens —
Dans ce monde insensé ? —
J’habite au ras de la terre
Qui n’appartient à personne et à moi.
Je vois encore l’arbre et le poisson
Et les mers qui nagent — C’est leur mort
Que tu vois — Des États
De béton horrible. Et même
Le plus libre, un serviteur
Plaie d’action est encore mortelle.
Je redoute la guerre. —
Et c’est ça qui te réjouit ? —
Vivre au plus grand péril
Du présent, le dernier
Ou le premier homme.
Volker Braun, Poèmes choisis, traduction
Jean-Paul Barbe et Alain Lance, Poésie/
Gallimard, 2018, p. 55.
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