Marianne Moore, Le poisson
27/05/2016
Le poisson
Pénible avance
à travers le jade noir.
Des coquilles de moules bleu-corneille, il continue
d’arranger les amas de cendre ;
s’ouvrant se fermant tel
un
éventail blessé.
Les bernacles incrustés au flanc
de la vague, qui ne peuvent se dissimuler
des rayons émergés du
soleil,
se fractionnent comme du verre
filé, avec célérité se réfugient
au sein des crevasses —
illuminent
les
corps
de la mer turquoise. L’eau pousse un coin
de fer jusqu’au bord ferré
de la falaise ;
[...]
Marianne Moore, dans Olivier Apert, Women, une anthologie
de la poésie féminine amricaine au xxe siècle, traduction et
présentation de O. A., Le Temps des cerises, 2014, p. 281.
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