Cécile A. Holdban, Le Rêve de Dostoïevski
14/06/2025
Tandis que la nuit encercle les maisons
d’un horizon toujours plus étroit
qu’un beffroi invisible pèse sur la voix
des vivants, et le froid
s’insinue jusqu’à l’espace intime de nos cils, de nos lèvres,
chaque mot semble usé, effiloché
prêt à s’évanouir dans le pointillé des pluies
résonance assourdie, dont nous redoutons
qu’elle nous fige définitivement,
un cœur se serre
et fait vœu d’une rose aux pétales mobiles
dont le centre serait
notre feu absent.
Cécile A. Holdban, Le Rêve de Dostoïevski, Arfuyen, 2025, p. 95.
Les commentaires sont fermés.