Jean Grosjean, Une voix, un regard, Textes retrouvés 1947-2004
08/02/2023
Senteurs
Le grenier sent la poussière
de nos journées inutiles
visitées par la lumière
qui se glisse entre les tuiles.
Tout ce que l’âme a coupé
dans les enclos du dimanche
a l’odeur de foin séché
qu’on hume aux portes des granges.
Un parfum de bois qu’on brûle
circule à travers les chambres
puisque notre feu posthume
n’est pas éteint sous nos cendres.
Jean Grosjean, Une voix, un regard, Textes
retrouvés 1947-2004, Gallimard, 2012, p. 107.
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