Bashô (2), Jours d'hiver, traduction de René Sieffert,
07/04/2014
Une ombre noire
dans le petit matin blême
attise la flamme
Jusqu'aux fleurs des champs
butine le papillon
aux ailes froissées
Sortie de sa manche
il ouvre son écritoire
à l'ombre des monts
Joyeusement
gazouille l'alouette
tire-lire-li
Lune de trois jours
dans le ciel noir du levant
la voix de la cloche
On pleure les fleurs
qui du cerisier ne sont
que la moisissure
Soleil d'un matin d'hiver
tout n'est que mélancolie
Bashô, Jours d'hiver, traduction de René Sieffert, Presses orientalistes de France, 1987, p. 17, 25, 35, 41, 45, 53, 61.
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