
Là-bas, les tentes bleues des montagnes semblent vides. Qu’ourdissez-vous de sombre sur vos fils, oiseaux nerveux, mes familières hirondelles ? Qu’allez-vous, à vous toutes, m’enlever ? Si ce n’était que la lumière de l’été, j’attendrais bien ici votre retour. Si ce n’était que ma vie, emportez-la. Mais la lumière de ma vie, oiseaux cruels, laissez-la-moi pour éclairer novembre. Philippe Jaccottet, Le dernier livre de Madrigaux , Gallimard, 2021, p. 38.