Albane Prouvost, Ne tirez pas camarades
11/07/2024
à l’évidence il n’y eut pas de discours brillant
ou avec ses pieds sautillant sur l’herbe
ou bien calme sautillant
ou sautillant
les bruits sont étranges et immenses
et j’arrive à produire des bruits étranges et
immenses tous les bruits parviennent
la vitesse collant on distinguait avec peine les joueurs dans le noir
dans le noir on distinguait à peine les joueurs
dans le noir les joueurs ne se distinguaient plus
vivant ou perdant les fleurs
bruyamment les choses inouïes
et bouleversantes
je regarde Leopardi
les claires pluies matinales
et les arbres légers dans la pluie matinale
(…)
Albane Prouvost, Ne tirez pas camarades, éditions Unes, 2006, p. 7.
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