Paul Valéry, Mauvaises pensées et autres
08/06/2024
Conte
Il y eut autrefois un homme qui devint sage.
Il apprit à ne plus faire de geste ni de pas qui ne fussent utiles.
Peu après, on l’enferma.
Chaque homme sait une quantité prodigieuses de choses qu’il ignore, qu’il sait. Savoir tout ce que nous savons ? Cette simple recherche épuise la philosophie.
Ce qui est simple est toujours faux, ce qui ne l’est pas est inutilisable.
L’espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide.
Paul Valéry, Mauvaises pensées et autres, dans Œuvres, II, Gallimard / Pléiade, 1960, p. 851, 863, 864, 864.
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