Franco Fortini, Une fois pour toutes
17/04/2022
Le faux vieillard, VI
Le canard palmé, tu vois comme il va
tout huilé sur le petit lac ?
Le petit
Norbert renifle le fer de la balustrade.
Ce soir ressemble à beaucoup d’autres soirs.
Au sommet des arbres
où très fine commence la brume
les sons de la ville
se rassemblent et virent au large.
Un merle passe, portant dans le bec
une brindille et une herbe minuscule.
Qu’est-ce que nous faisons ici.
Franco Fortini, Une fois pour toutes, traduction
Bernard Simeone et Jean-Charles Vegliante,
Fédérop ? 1987, p. 87.
Les commentaires sont fermés.