28/11/2011
Sappho, fragment 31

Mes yeux sont éblouis : il goûte le bonheur des dieux cet homme qui, devant toi, prend place, tout près de toi, captivé, la douceur de ta voix et le désir d'aimer qui passe dans ton rire. Ah ! c'est bien pour cela, un spasme étreint mon cœur dans ma poitrine. Car si je te regarde, même un instant, je ne puis plus parler, mais d'abord ma langue est brisée, voici qu'un feu subtil, soudain, a couru en frissons sous ma peau. Mes yeux ne me laissent plus voir, un sifflement tournoie dans mes oreilles. Une sueur glacée ruisselle...