
la mère, soixante ans, lit froid, vie rêche, lance, remorque, pleine, son tracteur dans les ornières. Fonce vers les silos. Écrase herbes folles, fougères, digitales. Demande au cheval mort qui tire depuis toujours dans sa mémoire la même charrue aux socs usés de continuer à lui labourer le crâne pour y semer ces idées noires que les corbeaux déterreront dès l’aube. (03.01.2014) Jacques Josse, Au célibataire retour des champs , Le phare du cousseix, 2015, p. 7.