08/12/2017
Umberto Saba, Trente poèmes

Printemps Printemps que je n’aime pas, je veux rapporter que tournant au coin d’une rue, le présage de ta venue me blessait comme un coup de couteau. L’ombre mince encore des rameaux, sur la terre encore nue, me trouble aujourd’hui comme si je pouvais, comme si je devais renaître. La tombe elle-même semble mal sûre à ton retour, antique printemps, qui, plus que nulle autre saison, cruellement, ressuscites et tues. Umberto Saba, Trente poèmes , traduction Georges Mounin, L’Apprentypographe,...