
Sonnets d’amour, XI Tous mes propos jadis ne vous faisoient instance Que de l’ardent amour dont j’estois embrazé. Mais depuis que votre œil sur moy s’est appaisé Je ne puis vous parler rien que de ma constance. L’ammour mesme de qui j’esprouve l’assistance Qui sçait combien l’esprit de l’homme est fort aisé D’aller aux changements, se tient comme abusé Voyant qu’en vous aimant j’aime sans repentance. Il s’en remonstre assez qui qui bruslent vivement, Mais la fin de leur feu, qui s’en va consommant,...