29/07/2017
Tristan Corbière, Les Amours jaunes

Sonnet posthume Dors : ce lit est le tien… Tu n’iras plus au nôtre. — Qui dort dîne. — À tes dents viendra tout seul le foin. Dors : on t’aimera bien. — L’aimé c’est toujours l ’Autre… Rêve : La plus aimée est toujours la plus loin… Dors : on t’appellera beau décrocheur d’étoiles ! Chevaucheur de rayons ! … quand il fera bien noir ; Et l’ange du plafond, maigre araignée, au soir, —Espoir — sur ton front vide ira filer ses toiles. ...