02/05/2011
Etienne de la Boétie, un sonnet...

Quand tes yeux conquerans estonné je regarde, J’y veois dedans à clair tout mon espoir escript ; J’y veois dedans Amour luy mesme qui me rit, Et m’y mostre, mignard, le bon heur qu’il me garde. Mais, quand de te parler par fois je me hazarde, C’ets lors que mon espoir desseiché se tarit ; Et d’avouer jamais ton œil, qui me nourrit, D’un seul mot de faveur, cruelle, tu n’as garde. Si tes yeux sont pour moy, or voy ce que je dis : Ce sont ceux là, sans plus, à qui je me rendis. Mon Dieu, quelle querelle en toi...