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  Premier dernier amour   Tout est mort. Même les désirs de mort Sont morts. Ce qui grandit est sans figure.   Les mains, les yeux, — déserts. Toute mesure S'effondre après ce feu qui brise un corps.   Rien — ni espoir ni doute — n'ouvre plus La porte où le soleil vient nous attendre.   Les fruits profonds, par l'orage abattus, Sont morts : l'esprit possède enfin leurs cendres ;   Avide, — seul, — et maître d'une nuit, Où le ciel pleut, où le mouvement plonge,   Où, sur l'objet qu'il efface,...

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