12/10/2015
Julien Bosc, Sans lieu-dit ni demeure

Sans lieu-dit ni demeure des neiges d’avril écloses ou en bouton de premières capucines orange lie de vin ou jaune un bouleau arqué par la neige à tout-va d’une seule nuit d’inattrapables montmorency en haut du cerisier de huit ans l’ombre adolescente et pas peu fière d’un jeune tilleul un ciel bleu un ténu vent silencieux une conscience exsangue sans lieu-dit ni demeure et rien hormis le geai des chênes simulant la crécelle le fond du puits la corde la gorge et le galet ...