Étienne faure,la vie bon train,partir,revenir

Lents comme des états d’âme, après l’été les trains revenaient, las d’avoir trimballé tous ces corps à la mer, dans les montagne, dans les contrées dont furent natifs les pères (introuvables sur la carte), à grincer de nouveau en gare, y faire leur rentrée, annoncer le pire qui toujours sera à venir, le soleil ras rougissant la face des ultimes voyageurs ; c’était l’automne, chacun se rappelait les vers d’Apollinaire — un train qui roule ; ô ma saison mentale et la violente espérance de vie : devait-on revenir...

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