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Au matin   Je suis habitant de la mort idiote     la tête comme un porridge Les oiseaux s’envolent     à l’avoine noire de fumée (il est quatre heures, il est cinq heures) Les arbres s’habillent de fond en comble Dans mon bol des archipels de boue noire   qui fondent Je bois tiède L’église, le sable, le vent irrésolu J’avance d’une ligne, à deux doigts Je voudrais nous coucher tête-bêche Tes yeux sur ma bouche    à la place de ce rien   Jacques Roubaud, Quelque chose noir , Gallimard, 1986, p. 35.

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